Nabi Moussa




Lèpre sur un paysage de chaleur et de pierre
Au loin de larges et sombres palmeraies
La poussière tapie en prédatrice assoupie

Sur l’horizon un mausolée veille une éternité de mort
Le sourd calme pétrifié d’après les massacres

La magie en soubresauts

De vieilles tombes arabes jetées éparses dans le désert
Une antique et digne casemate de pierre et de chaux
Couronnée d’une envolée de coupoles blanches aux reflets argent
Un vieux palmier s’y protège où nichent les derniers oiseaux au monde
Ici repose l’ombre de Moïse



(Extrait de mon recueil Jerusalem Hotel, publié chez Scribest, photographie d'Emilio Dabed.
https://www.scribest.fr/article-139-jerusalem-hotel#auteur )

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