Panthère dorée
Et elle surgit, se voulant héraldique, la panthère dorée, mais ce sont ses ailes qui lui valent la prestance nécessaire, qui l'apparentent à un ange terrible et beau. Le drame de ce félin de la nuit, qui hante les soubassements des statues publiques, réside en sa perverse humanité (au sens inverse de bestialité), car il ne prise que la tournure glabre de poitrines de jeunes garçons à qui, immanquablement, il offre le trépas en même temps que l'étreinte.
Rafael Perez Estrada, Le bestiaire de Livermoore (Éditions Al Manar, traduit du castillan par Ramon Romero Naval).
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