Tu connais si bien la mort en face




(...)
Draps fripés de sens affilés
Dans un reste de chaleur froissée
S’émeut en plis défaits
Un brin de plaisir s’y terre encore
Souffle suspendu
À peine un halètement
Et nos sommeils sertis d’incertitudes

Quand dehors s’épouvante

Les tirs rompent la nuit
Déchirent l’ombre et claquent
Sifflements d’acier
Tacles d’éclat meurtriers
Une fureur sculptée au feu
Salves en autant de brûlées
Il y a le noir
Un harpon planté dans le ventre
Ma peur accrochée à ton sourire
Tu connais si bien la mort en face
(...)



extrait de mon poème Check-point, Slaïki, Tanger

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