Là où elles veulent



(En naviguant sur internet, j’ai croisé une image où l’on voyait deux petites filles, probablement photographiées dans les années 60, emplies d’une énergie monumentale, et dont la plus jeune, la plus blonde, la plus classique faisait un doigt d’honneur au photographe dans une moue de violence retenue, digne de celle d’un lanceur de pierres au plus fort d’une intifada. L’autre éclatait d’un rire gigantesque, ébahie par ce qu’elle vivait, magistralement époustouflée par cette liberté, cette impertinence, ce souffle. La légende disait : « Les gentilles petites filles vont au paradis… Les autres, là où elles veulent ! ». Alors que ce geste, un doigt d’honneur, me répugne au plus haut point, je l’ai trouvé là d’une poésie sans mesure).

(extrait de mon livre-poème Je n'étais pas là (Cheminement I - Fragments et débris), éditions Al Manar, Paris 2017 - www.editmanar.com )

Commentaires

Articles les plus consultés