Ce qui d'un ange reste après sa chute...
Gibril
aussi aime à se distinguer sur un fond d’or. Mais il n’est pas sûr de ce qu’il
fait, ni même de ce qu’il est. L’auréole ternit. Sa confusion est totale. Il
traverse ce Cheminement la mort dans l’âme, indécis et déstabilisé. Désormais
il sait qu’il n’est plus seul maître. Mikal l’a à l’œil et ne laissera rien
passer.
Les icônes
préfèrent se taire
Tirent à vue
Où les cibles se délitent
La barbe des rémiges se dégrade en les
bleus du ciel mêlés au cobalt fuyant du détroit. Élytre
couvert de pennes fléchées. L’ange est armé.
Misérable corps de plumes en
hémistiches dans la gueule d’un triste molosse. Un ange se meurt dans un
battement azuréen. La baie scelle les funérailles. Vient un vieux chergui qui
balaiera tout cela. L’aile peinte d’horizon frémit et cache le sourire du
Malin. Arrachée et cautérisée au fer rouge, elle ne saigne pas.
(extrait de mon livre-poème Je n'étais pas là (Cheminement I - Fragments et débris), éditions Al Manar, Paris 2017 - www.editmanar.com )
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