Prémisses (extrait)

Me noyer dans la blancheur de ton corps
Allongé gisant de désir
Chair calcédoine en gouffre
La fraicheur céruse d’un lit défait
Flotte d’une indolente bienveillance
Ondoiement de miroitements tâche de ses brûlures
Un soleil silencieux caresse le drap blanc
Lumière d’étourdissement lèche l’ivoire de ta peau
S’éprend du blanc parfum du jour

S’enlacent au loin les cris des barques
Contre une houle de fierté et de fureur
Une brise porte les rires du détroit

Le soleil repose sur ton sommeil

Un vaste épanchement en solitude

Rondeurs incises
Fulminent
Mer d’écume pourpre
L’abandon détache si vite
Gravats pour seule mémoire
Soupir d’une marée épuisée
De vagues lasses
Rouge mort des littoraux
L’ombre du soleil des hommes
Je m’épare dans l’oubli

Eclats éteints

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