Prémisses (extrait)

L’air est fauve où l’appel à la prière sonne comme un glas

Un nuage d’escarbilles éclaire les falaises
Crépitement sec et ardent
Tout m’est illumination
Les goélands planent dans une folie rouge et de ricanements déments
L’écume s’essouffle dans le sable

Une nuit se tord dans ses reflets airain
Rien ne se passe qu’un épais silence et autant d’ennui
Le temps sourd de doutes
S’écarquille devant tant de rien

Mon amour s’est démis et m’est nausée
L’incendie s’épand sur les eaux sombres du détroit

Haut le cœur
Rage et douleur tout aussi vaines
Vie en berne le temps de s’apaiser

La fêlure sera cautérisée aux larmes 

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