Il y a le noir


(...)


Leur magie est appel aux vieux démons

Esprits valsent dans les esters de poudre

Nés des souffles de vieilles hécatombes

Quand la nuit retient ses larmes
Va par ses mélancolies invisibles
Ses brouillards safres de sanglots
Tue de mots gonflés de lassitude

Je te sépare le rêve de l’ivraie
Clarté n’est pas transparence
T’attends au seuil de tes pénombres
À couvert des cautères de ce lustre
L’antre grave de nos lentes vérités
                                 
Je te hisse dans le soir des vertus

Et tu souris de tout ce que tu es

Il y a le noir

Tes colères voilées du crêpe d’un keffieh

Un bâillon sur tes pâleurs de fin de monde

(...)




Extrait de mon poème Check-point (Slaïki, 2018).

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