Scuse me while I kiss the sky...
‘Scuse me while I kiss the sky (J. H.)
la poussière
étouffe
amalgame de
pierres volantes et de verre brisé et de fer tordu
au check-point la
violence retenue est celle de Gibril quand il se charge pour combattre
voix maléfiques
des hauts parleurs / armes pointées / hommes en bétail / échapper en pensant à
la saveur du Tamaryokucha
Prométhée
déclenche l’alarme
Stridences
et hurlements et panique
Nourris de
confusion
Violence enchaînée
Un vautour
vrille les entrailles
Bec busqué
dans la chair
Aquilin
arrachis de foi
La béance
de la plaie
Caresse
sur la plèvre
Bouleversement
du doigt qui pénètre l’entaille
Le bec s’y
accroche
Lèvres
rugueuses nécrosées
Escarre
fouillée et Prométhée de geindre
les alarmes du
check-point hurlent
les blindés
ronflent et gémissent
danse ensorcelée
de gyrophares
salve d’armes
automatiques
Un corps s’étire
dans la chute, choit, lentement, suspendu au-dessus du néant, voit le sol loin
loin loin avancer, poussière soulevée, légère, s’en approcher, suspens
au-dessus du temps, Icare accompagne, le bruit des vagues loin, très loin,
s’éloigne, le sol de poussière arrive, proche aspiration du sol, heurte,
frappe, percute, délicat nuage de poussière, lumière d’or, auréole des saints,
poussière soulevée, cogne, brume albâtre, meurtri, matité du choc, silence
silence silence noire opacité soudaine des grands silences
déchiqueté
dentelles
(extrait de mon livre-poème Je n'étais pas là (Cheminement I - Fragments et débris), éditions Al Manar, Paris 2017 - www.editmanar.com )
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