Prémisses (extrait)
Tableau de Nabil El Makhloufi
"L’automne alors dispendieux
de ses ors
Munificent de nos
derniers sacrifices
Ouvre sa hanche
d’éclats pourpres de grenade
Mordre dans la chair
grenue d’une figue
Vertige de ce trait
d’une venaison noire et sève
Etourdissantes
chaleurs moites des arrière-saisons
Il nous ramène
dociles à nos morts
Un vieux cheval de
trait s’allonge dans l’écume
Enfin je te ferre
d’un collier de ciguë
Notre seule vérité
est donc le temps…
Tout de nous est déjà
passé
A n’être que devenir
et retour
L’air est fauve où l’appel à la
prière sonne comme un glas
Mon amour s’est démis et m’est nausée"
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