Je n'étais pas là (extrait)
" Dans la pension de la Montée de la Playa, le Japonais
avait demandé aux deux jeunes pêcheurs entièrement dénudés de lui attacher les
poignets dans le dos ainsi que les pieds. Ses jambes furent accrochées à une
corde qu’ils insérèrent dans une poulie provisoirement fixée à une poutre du
plafond. Ils commencèrent à le hisser lentement, tête en bas. Les jeunes hommes
n’aimaient pas du tout ce genre d’exercice auxquels ils étaient très rarement
confrontés. Pour eux, la sexualité consistait en le fait d’enfiler leurs larges
pénis dans des trous et d’y éjaculer. Leur plaisir seul relevait de l’acte sexuel et tout le reste était
perversité et temps perdu. Alors quand il s’agissait d’embrasser, de se
déguiser, de jouer un rôle, de faire souffrir ou de prendre d’autres
médications que de l’alcool pour parvenir à un orgasme, ils étaient réticents
et maugréaient. Mais ce jour, l’écrivain nippon offrait de payer si grassement
leurs services qu’ils ne purent refuser. Ils hissèrent par ses pieds le corps
sculpté et massif jusqu’à ce que seule la nuque et l’arrière du crâne reposent
sur le sol. Le pendu portait une blouse de soie très ancienne aux brocarts
d’une finesse et d’une subtilité infinies. Il s’agissait dès lors, pour les
deux jeunes pêcheurs, l’un de sodomiser l’écrivain renversé, à l’aide d’une
bouteille vide de soda en verre, l’autre
de lui fouetter la plante des pieds, tout en se masturbant de conserve et
finalement éjaculer sur sa splendide et rare tunique. L’affaire faite, ils
décrochèrent brutalement le corps contrit de plaisir et d’humiliations, le
relevèrent le temps de recevoir leur salaire et prirent la porte en pestant
contre ces étrangers de plus en plus tordus…"
Commentaires
Enregistrer un commentaire