Défiguration libre

par Thami Benkirane



" Le tatoué ne nous importe plus ici. Seul un terreau. Étendue sans frein ni racine. Un type qui mourra dans l’escalier de son éditeur. N’a ni femme ni raison valable aux yeux qui trépignent et le scient souvent. À même une langue autre qui tente son Atlas. Rompt liens et flèches mais sourit et l’enténèbre. Le tatoué crève. Il a massacré ceux qui n’ont jamais fait qu’entrer dans sa boite d’allumettes géantes. Ils n’ont jamais établi d’ordre qu’une écriture raturée d’avance, de collecte pour les insectes qu’une association de vieux scorpions Mais il crevait lentement sous son sommier. Un ver était déjà monté du parquet, rampait sur le mur où la photo de son double accomplissait sa désertude".

Mohammed Khaïr-Eddine, Moi l’aigre, Seuil, 1970, p. 15.

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